Maurice - Octobre 2005
Ah.. Depuis le temps que l'on en parlait de ce fameux backloop, depuis le temps que je rêvais de ces surfs frontside dans des conditions velues.
Par où commencer pour vous raconter tout ça et tant d'autres choses ?
Qui dit mariage, dit voyage de Noces ! Et qui dit voyages de Noces, dit île paradisiaque, hôtel de charme et farniente. Enfin, ça c'est la vision de Charlotte. Pour moi voyage de noces rime aussi avec conditions paradisiaques, vagues de charme et windsurf. Rapidement, notre regard c'est porté sur l'île Maurice : conditions de navigation terribles (70% de jours ventés en moyenne en octobre), des spots mondialement connus : Manawa et One Eye, un lagon à l'eau cristalline et au fond turquoise et enfin une hôtellerie de top niveau.
J'avais décidé d'emmener mon matos de windsurf. C'était ma grande première. JM m'avait gentiment prêté un streamliner (sac énorme conçu pour le transport d'un quiver : 1 planche + 2 gréements). Air Mauritius m'avait enlevé mes dernières craintes en me confirmant qu'il offrait le transport du streamliner et qu'ils avaient une grande habitude de ce genre de chargement. Aucun incident à déplorer autant à l'aller qu'au retour et sur place le plaisir d'avoir du top matos et aucune limite d'horaire (et accessoirement 350 euros d'économie). Coté matos, j'emmenais ma Starboard Evo wood de 92L et ma Boxer 6,2m². La limité en poids m'interdisant de prendre une 2ème voile.
Autant le dire tout de suite, coté conditions de navigation, j'ai été servi à la hauteur de la prestigieuse réputation du Morne Braban. Le morne, c'est une immense falaise de 500m de haut tout à proximité de la plage, créant ainsi un effet venturi redoutable et transformant de tranquilles alizés en souffle démentiel (nous avons eu pratiquement tout les jours entre 15 et 20 kn).Quand l'orientation est bonne (vent de Sud-Est ), les alizés sont alors accélérés par le Morne Brabant
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Le spot :
Side shore babord.
Soit l'on reste bien sagement dans le lagon et la c'est freeride sur fond turquoise et le plaisir d'avoir pied partout. Pas de vague, juste un petit clapot les jours ou le vent était le plus consistant.
Si l'envie de sauter vous prends, la passe du lagon vous tends les bras : Des vagues pouvant aller jusqu'à 2m (durant notre séjour), bien raide et surtout bien dégagées avant, de sorte que l'on arrive plein pot dessus et ce beau tremplin permet des sauts des plus sympa (je vous raconte tout après). Les vagues de la passe permettent aussi de s'essayer au surf dans du « pas-trop-gros »
Si enfin, vous êtes un (wind)surfeur né, Manawa vous offrira des conditions dantesque. Pour peu que vous acceptiez de sortir du lagon et vous faire 15 minutes de remonté au près. Le jour ou je m'y suis risqué les conditions étaient idéales : une magnifique gauche de 2 à 4m pour les plus grosses séries qui se surf frontside.
Ce que j'ai fait :
Manawa : les souvenirs que j'en garde ne sont pas près de s'effacer de ma mémoire. On commence bien tranquillement à descendre la houle en backside pour se placer au niveau du breakpoint, dès que la houle se transforme en vague, si le placement est bon, un bottom bien appuyé permet d'engager frontside et de commencer le balai. Comme le déferlement de cette puissante gauche est assez lent, pas de soucis de timing pour bien remonter faire son cut back tout en haut de la vague qui creuse bien malgrè que la remonté de la vague ne soit pas évidente car on a la voile complément ouverte, avec un peu d'habitude ça passe mais je me suis fait une grosse chute et une grosse peur sur l'un de mes premiers surfs. A chaque série, j'ai pu enchaîner un minimum de 5 bottoms / cut-back, au début en restant bien sagement sur l' épaule puis, à mesure que je prenais confiance en moi je me rapprochais du point de déferlement. Les 2 cut back que j'ai fait dans la lèvre vont encore me hanter un moment.
Les sauts :
La passe du lagon donnait des conditions très propices aux sauts à partir de mi-marée descendante. Avec une grande vitesse d'impact, ce fut l'orgie. Je ne crois pas avoir autant sauté de tous mes précédents trips. Comme je ne possède pas encore un grand répertoire de saut et que surtout il n'y avait guerre plus que 30cm de fond par endroit, je ne me suis vraiment lâché qu'à la fin du séjour.
Les sauts basiques ne pausent plus aucun problème, la réception est pratiquement toujours au planning, sauf pour les plus gros high jump. Mon table top est à peu près convenable (la planche est pas encore vraiment à l' envers mais c'est pas trop loin). J'espère que je vous trouverai des photos convenables (merci Charlotte). Là ou j'ai fait les plus gros progrès c'est en backloop. Maintenant, j'arrive à complètement tourner ma rotation de backloop et à poser mon flotteur bien à plat mais pas encore à repartir dans la foulée, je garde le gréement trop sur l'arrière et me retrouve lors de la réception avec la voile qui touche l'eau sous le vent. Je crois que l'on en a un filmé qui n'est pas trop mal. J'essai de vous mettre tout ça en ligne rapidement.
Si les films ne démarrent pas correctement, aller directement les chercher depuis http://averhaeghe.free.fr/maurice/
Coté casse de matos :
Mon GPS m'a lâché au bout de 4 jours (pris en garantie), mon mat au bout du 6 jours (heureusement j'ai pu en racheter un dans un ancien club de windsurf pour 30?) (le mat aussi devrait être changé en garantie), 1 bout de harnais, 2 tendons de pieds de mat, quelques petits pets sur la planche mais aucun qui n'a pris l'eau et une déchirure sur la voile (après un bon brassage sur la barrière de corail).
Je ne me suis pas trop cassé, quelques coupures sans gravité aux pieds (j' aime pas mettre des chaussons) et un début de tendinite à l'avant bras droit.